Les présidents russe et américain ont échangé par téléphone ce jeudi et ont évoqué la guerre en Ukraine. Si le Kremlin se félicite d’un appel “franc”, Donald Trump se désole de “ne pas avoir fait de progrès”.
Au cours d’un entretien téléphonique d’environ une heure, Vladimir Poutine a indiqué ce jeudi 3 juillet à Donald Trump que la Russie “ne renoncera pas à ses objectifs” dans la guerre en Ukraine, selon le conseiller diplomatique russe Iouri Ouchakov. Cela correspond “à l’élimination des causes profondes bien connues qui ont conduit à la situation actuelle”.
Devant plusieurs journalistes, Iouri Ouchakov précise que Vladimir Poutine a “souligné la volonté de la partie russe de poursuivre le processus de négociation” entamé à Istanbul, où ont eu lieu deux sessions de pourparlers directs russo-ukrainiens aux maigres résultats.
De son côté, le président américain a déploré ce jeudi soir à la presse “ne pas avoir fait de progrès” suite à son entretien téléphonique avec son homologue russe.
Un appel “franc”, selon le Kremlin
Le 2 juin dernier, des négociations entre Kiev et Moscou se sont tenues en Turquie. Les deux pays avaient ont convenu d’un échange de prisonniers, mais n’ont pas permis de découler sur un cessez-le-feu. Lors de cette rencontre, la Russie a transmis à Kiev le mémorandum précisant les demandes russes en vue d’un cessez-le-feu, contenant des exigences maximalistes.
Dans ce document, Moscou y réclame notamment le retrait de l’armée ukrainienne des régions ukrainiennes partiellement occupées par l’armée russe et dont Vladimir Poutine a revendiqué l’annexion en 2022: Donetsk, Lougansk, Zaporijia et Kherson. Cette rencontre correspondait au second round de négociations, après une première session de pourparlers qui s’est tenu mi-mai dans la même ville.
Qualifié de “franc” par la partie russe, cet appel est la sixième discussion téléphonique entre Vladimir Poutine et Donald Trump depuis son retour à la Maison Blanche. Cet entretien intervient après la suspension de l’acheminement par les États-Unis de certaines armes à l’Ukraine. Ce sujet n’a pas été abordé lors de l’appel entre Vladimir Poutine et Donald Trump.
La décision américaine a été “prise pour mettre les intérêts de l’Amérique en premier, à la suite d’un passage en revue, par le ministère de la Défense, de l’aide militaire de notre nation à d’autres pays à travers le monde”, selon la Maison Blanche. Jusqu’à présent et malgré la relation conflictuelle avec Kiev, le gouvernement de Donald Trump poursuivait, au moins partiellement, l’aide militaire initiée sous Joe Biden. Sous le mandat de ce dernier, les États-Unis ont fourni pour plus de 60 milliards de dollars d’aide militaire à Kiev.